Locomotives Compound "Type français"


Locomotives des Chemins de fer de l'Etat

Comme toujours, cliquez sur la photo pour la visualiser en grande taille


Pacific Ouest prototypes de 1908, N° 6001 - 6002 puis 2901 et 2902 Etat

Apparues au moment de l'absorption de la Cie. de l'Ouest par le réseau de l'Etat, ces intéressantes machines ne furent jamais complètement mises au point ni suivies d'une série. On remarque entre autres la distribution des cylindres intérieurs partiellement placée à l'extérieur des longerons .Leur chaudière sera quand même reproduite pour la série 231-011 à 060, voir plus bas.
 

La 2901 à Sotteville Vue au dépôt de Vaugirard

Pacific Etat série 231-011 à 060 puis S.N.C.F. 3 - 231 B 11 à 60 dites "Dieppoises"

Construites en utilisant le train moteur des 230 compound à vapeur saturée série 3801 à 3840 de l'ancien Etat, associé au générateur ainsi qu'au bissel des prototypes 2901-02, elles constituent un type de transition. Elle posèrent assez vite un certain nombre de problèmes du fait de leur mauvaise tenue de voie imputable à un défaut de conception de ce bogie. Après avoir fait du service sur les lignes du Havre, de Thouars, de Brest et de Cherbourg, elles furent affectées à des services moins tendus lors de l'arrivée massive des 231 série 501 à 784. Elles furent alors mutées dans les dépots de Thouars, de Saintes et surtout de Dieppe, d'ou leur surnom. Un projet de Chapelonisation partielle fut établi après 1945, mais ne fut pas appliqué du fait du changement de politique intervenu à l'époque en matière de traction.
 

 
231-019 vue à Batignolles avant 1914  

Pacific Etat série 231-501 à 784

La construction de cette série commencée en 1913 a été perturbée par le 1er conflit modial, et ne fut terminée qu'en 1921. Bon nombre d'entre elles ont donc été construites en Angleterre, seul pays d'Europe du nord en mesure d'assurer des construction en grande série à cette époque, par la North British à Galsgow.

Pour la petite histoire, la 231-502 a été "capturée" chez son constructeur Fives-Lille et emmenée en Allemagne ou elle sera utilisée comme laveuse de chaudières aux ateliers de Mülheim. Restituée en 1919, elle sera attribuée à la compagnie du Nord pour des raisons mystèrieuses et restera seule de son type sur ce réseau puis sur la région Nord de la S.N.C.F. jusqu'au début des années 50. Elle sera alors reversée à la région Ouest ou elle prendra le dernier numéro de la série, soit 231 F 784 car son numéro d'ordre avait été attribué à une autre machine après avoir été remise en conformité avec les machines de même type de l'Ouest car elle avait été déja modifiée par le Nord...  L'indice F indiquait qu'elle était équipée de tiroirs Willoteaux. Cette machine avait été surnomée "La Bretonne".

Techniquement, elle sont extrêmement proches des 3500 du P.O., a tel point que par la suite elles pouront bénéficier des modifications développées par Chapelon au P.O. par simple montage des pièces fabriquées par les ateliers de Tours. Les principales différences avec les machines de l'Orléans résident dans le vrai bissel arrière alors que les Pacific P.O. ont un simple essieu porteur à jeu latéral, ainsi que dans la chaudière à boite à feu Crampton à ciel arrondi au lieu du foyer Belpaire à ciel plat des machines P.O. Ce type de foyer avait été choisi du fait de l'étroitesse du gabarit du réseau hérité de la Cie. de l'Ouest car il dégageait mieux la vue vers l'avant que la boite à feu rectangulaire Belpaire, même si les frais d'entretien en étaient plus élevés car cette configuration de foyer est plus sujette aux fissurations.

Enfin, je crois bon d'indiquer que beaucoup de ces machines étaient équipées de tenders à écope type Ramsbottom permettant la prise d'eau en marche. L'Etat a en effet été le seul réseau français à utiliser ce système, qui était opérationel sur les lignes de Bordeaux (bacs d'Iliers, de St. Aubin la Bruyère et de Villeneuve la Comtesse), du Havre (bac de Léry Poses), de Cherbourg (bac d'Arnières sur Iton), de la Bretagne par le Mans (bac de Courville). Je conserve d'ailleurs parfaitement en mémoire le souvenir d'une douche mémorable reçue par la fenêtre ouverte d'un compartiment d'un wagon placé immédiatement derrière un de ces tenders lors d'un voyage vers la Normandie - en plein été heureusement  - à la suite d'une des défaillances assez habituelles du dispositif de remontée de l'écope ayant pour conséquence un débordement massif des soutes du tender, qui innondait aussi instantanément l'abri et ses occupants ... Joie pour les équipes lorsque ceci se produisait en plein hiver!
 

231-650 Etat, série 500 à 784 en état d'origine au dépot de Vaugirard en 1920

Pacifics Etat modifiées

231 D puis 3-231D à la S.N.C.F., 4 cyl. compound. Obtenues par modification des Pacific Etat originales conformément aux théories de Chapelon et avec sa participation, elles utilisent une distribution à soupapes Lentz aux cylindres B.P. - là ou les pertes de charge minimum sont impératives pour obtenir un bon rendement thermique - ainsi que des cylindres H.P. à sections de passages agrandies et lumières redessinées pour les dernières unités produites. KylChap simple 1K/1C. Une unité de ce type est sauvegardée en Grande Bretagne. Série 231 DD (S.N.C.F. 3-231G). Egalement obtenues par transformation de Pacific Etat "standard", elles étaient de très proches répliques des PACIFIC Chapelon du P.O. série 3700, équipées donc de cylindres H.P. et B.P. munis de distributions à soupapes réalisés par les ateliers du P.O. Surchauffeur Schmidt, KylChap double.
Série 231 W (S.N.C.F. 3 - 231 F). Distribution B.P. à tiroirs Willoteaux, également à la H.P. sur quelques unités. Simple ou double KylChap (sur 2 locos). Une de ces machines à échappement double est l'héroïne de "La bête humaine".  231 G 558, seule survivante - en France - sur un total de 284 unités - pensée au passage pour la 231 D 696 initialement préservée pour le musée de Mulhouse et inexplicablement ferraillée dans les années 80 - préservée et exploitée par le Pacific Vapeur Club (76 Sotteville lès Rouen)

La 231 D 761 carènée en gare des invalides,1936 La même 15 ans après.

... à suivre...


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